Le 12 avril dernier l’expression « Haut en couleurs » a perdu sa plus belle illustration. Musicien, acrobate, clown au grand cœur et aux talents immenses, Julien Favreuille s’est tué dans un saut de base jump près de falaises de Choranche. Son départ créé un véritable séisme au sein de la communauté royannaise. Depuis ce samedi 12 avril, le village et le Royans pleurent Julien, un artiste qui emplissait de musique les étages et les ruelles et créait du lien pour tous les cœurs. Un homme d’une vitalité précieuse qui, sans cesse, fabriquait de la communauté.
Il y a des jours où nous avons encore plus besoin des artistes
En hommage à Julien, Radio Royans Vercors propose la diffusion d’un portrait sonore concocté par Sarah Roubato dans sa série LES SEMEURS DU CHANGEMENT qui met en lumière des gens qui sèment le changement dont le monde a besoin. Le portrait s’appelle Julien, musicien volant : tracer des ponts: Ce rêve de gosse, il s’y est mis à presque quarante ans. Julien est saxophoniste et tromboniste, sauf qu’il joue la tête en bas, suspendu sur une sangle tendue à 1000 mètres au-dessus du vide entre deux falaises, accroché à une montgolfière, un pont ou au clocher d’une église. Il a su réunir en une discipline son amour de la nature, du sport et de la musique. Pour ça, il a su investir chaque domaine et sortir du cadre, en explorant toutes les possibilités. Dans un monde de l’hypersécurité et de l’angoisse du lendemain, lui et ses acolytes réhabilitent le risque. Pas comme des inconscients, car leur travail demande préparation, précision et anticipation.
Julien nous rappelle ce que peut vouloir dire être vivant : préserver notre capacité à nous émerveiller, se dire pourquoi pas, embrasser toutes les rencontres. Ne pas se contenter du monde tel qu’il est, mais tisser des ponts pour tracer un autre monde possible.
Sarah nous a renvoyé cette interview de julien juste après sa mort. Après consultation auprès de ses proches nous avons choisi de le diffuser en l’état parce qu’il reflète la personnalité de julien, parce que julien aimait ce portrait de lui.
