Peter Pan

Auteur : James Matthew Barrie /illustrateur : Regis Lejonc- éditions Gautier Languereau

Peter pan, le charmant souriant, l’adorable fée clochette, un peu coquinette sur les bords. Le ridicule Capitaine Crochet, bon bougre malgré tout parce qu’il nous fait bien rire. L’aventure merveilleuse que vivent ces enfants sur l’île…
Exit cette image. Stop.
Peter Pan reste un enfant parce qu’il ne veut pas grandir. Il cherche désespérément un baiser, celui que sa mère ne lui a jamais donné.
Il est triste et extrêmement joyeux, adorable et épouvantable, profondément égoïste. La fée Clochette n’est que jalousie et peut tuer pour garder le coeur de Peter. Wendy, sous ses airs bons et naïfs respire la dualité, jouant sur l’image de la mère, la grande soeur et l’amoureuse pour se faire apprécier de tous.
A mes yeux, deux personnages sortent de la dualité qui anime tous ces personnages. Nana et le Capitaine Crochet… ils ne servent qu’un seul et unique but.

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La langue de James Matthew Barrie a des aspects faussement désuets : il joue sur la dualité des personnages et de compréhension du lecteur de son époque et d’aujourd’hui. C’est teinté d’ironie et de distance, de second degré. Ce qui n’enlève rien à la cruauté, la tristesse et le désespoir qu’il y a dans cette histoire magnifique.

Les illustrations de Régis Lejonc sont “joueuses” : merveilleuses et douces, caressantes, on sent presque dans chaque image poindre la lame d’un couteau. Les personnages nous apparaissent parfois comme des enfants, d’autres fois comme des jeunes gens. Les visages sourient de bonheur, comblés ou incarnent le mal, la vengeance. Les regards sont parfois extrêmement troubles et troublants.

Il existe de très nombreuses adaptations de {Peter Pan}, on ne garde curieusement en mémoire que celle de Walt Disney, somptueuse mais qui ne garde que le merveilleux et le positif de cette histoire. C’est assez paradoxal!

C’est magnifique parce que c’est tragique et oui, ça aussi c’est paradoxal…

Le seul regret que j’ai est que le livre ne soit pas plus grand et le papier plus mat…

Lisa Bienvenu

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lappel de la foret L’appel de la forêt

Jack London – Maurizio A.C Quarello-

L’appel de la forêtthe call of the wild en anglais, littéralement, l’appel du sauvage

Voilà voilà !

C’est l’histoire de Buck, chien loup qui vit paisiblement auprès d’une famille aimante, riche et pleine d’attention à son égard. Buck est intelligent et droit, il a une incroyable force de caractère, il suscite l’amour et l’admiration de son maître.

Il est brutalement enlevé par un des hommes de maison pour être vendu. Départ dans le Grand Nord canadien, pendant la Ruée vers l’or.

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Alors l’histoire est à la fois subtile, cruelle et extrêmement juste. L’écriture est brute, directe et factuelle. On est curieusement dans la tête de Buck avec de la distance au début, quand il est un chien civilisé et puis étrangement, on entre dans sa peau, on épouse sa cause, on est révolté, on souffre, on a soif de vengeance et besoin d’amour. On veut faire confiance, instinctivement. Plus Buck redevient sauvage, plus l’Homme se retrouve dans ce personnage.

C’est la première fois qu’un texte de Jack London est illustré de cette manière : de grandes images, comme des tableaux mais qui diraient aussi une histoire. Maurizio A.C. Quarello a peint de saisissants portraits d’hommes et d’animaux : visages burinés, regards durs et fatigués mais déterminés, chiens loups la gueule ouverte, découvrant de redoutables dents acérées. Magnifiques et effrayants. Il s’est focalisé sur des personnages, “mettant de côté” scènes d’actions et paysages, comme pour concentrer notre attention sur l’humanité de cette histoire sauvage.

Ce texte est grand, le livre aussi d’ailleurs, pas facile à ranger dans une étagère de bibliothèque… je blague, “c’est pour qu’il soit mieux exposé au regard de tous mon enfant”.

Cette édition propose la version intégrale du texte, traduite mais pas adaptée. Avec les somptueuses et classiques illustrations qui donnent un éclairage farouchement moderne au texte, cet objet aussi peut être un classique dans le genre des classiques illustrés.

L’appel de la forêt fait partie de la collection des “Grands classiques illustrés” des éditions Sarbacane. De très très beaux livres.

Lisa Bienvenu

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Podcast de l’émission :

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